De janvier à octobre 2022, l’Agence des services frontaliers a traité 45 960 dossiers de demandes d’asile au Québec, un nombre largement supérieur au record établi en 2017 avec 18 836 demandes pour l’année entière.
Le mouvement
Avec l’inflation qui atteint des taux records, les besoins en sécurité alimentaire s’amplifient et la crise déborde sur d’autres enjeux. Le logement demeure un problème majeur. Les besoins sont immenses et multiples : vêtements chauds et nourritures, traduction, soutien aux démarches administratives, services juridiques, conseils sur le parcours scolaire de leurs enfants, etc. Mais la recherche d’un toit, souvent infructueuse, constitue l’une des principales préoccupations de cette population. Devant l’ampleur de la crise du logement dans la région de Montréal, les demandeuses et demandeurs d’asile ont de plus en plus de peine à se loger et risquent même l’itinérance. Il est donc impératif de faciliter leur accès à des logements de transition.
« On est à 400 % de notre capacité, sans financements conséquents pour répondre aux besoins émergents », déplore Jean-Sébastien Patrice, directeur général de la Cafétéria MultiCaf.
Ce que nous revendiquons
La coalition demande aux services concernés d’accélérer le traitement des procédures liées à la demande d’asile, d’alléger les obstacles administratifs et politiques auxquels se heurtent les nouveaux arrivant·es, de favoriser le bien-être des enfants, en assurant des mesures pour sortir les familles de la pauvreté et en offrant un accès aux garderies subventionnées, d’ouvrir des haltes-chaleur adaptées aux besoins de cette population, et de prendre les actions nécessaires afin de soutenir adéquatement le secteur communautaire dont le rôle est fondamental auprès des migrant·es qui très souvent traversent les mailles d’un filet social incomplet.
Plus de financement à la mission
D’augmenter le financement à la mission des organismes communautaires, tous secteurs confondus, pour ainsi renforcer leur capacité à offrir un soutien et un accompagnement adéquats aux demandeuses et demandeurs d’asile ;
Donner l’accès aux services publics
D’annuler la décision du Conseil des ministres de 1996 qui limite l’accès aux services publics pour les demandeuses et demandeurs d’asile ;
Un meilleur soutien à l’intégration de cette population
De rendre cette population admissible à l’ensemble du Programme d’accompagnement et de soutien à l’intégration (PASI) du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, ainsi qu’aux services de garde subventionnés et aux mesures d’employabilité financées par Service Québec ;
De l’aide juridique
De renforcer les services d’accompagnement juridique pour les demandeuses et demandeurs d’asile ;
Qu’est-ce qu’un demandeur d’asile?
Les demandeurs·euses d’asile sont des personnes qui ont quitté leur pays et demandent à être protégées de persécutions et de graves atteintes aux droits humains commises dans un autre pays mais qui n’ont pas encore été reconnues légalement comme des réfugié·e·s et attendent qu’il soit statué sur leur demande d’asile.
C’est 20 quartiers de Montréal qui s’unissent
Les mobilisations et les actions collectives nées spontanément dans les différents quartiers qui, depuis plusieurs mois, ont permis de contenir une crise humanitaire démontrent une véritable volonté de la société québécoise d’améliorer les conditions d’accueil des demandeuses et demandeurs d’asile.
Cette situation vous tiens à coeur et vous souhaitez nous aider à propoger l’information? Voici comment vous pouvez le faire.
« L’inadmissibilité des demandeuses et demandeurs d’asile à un bon nombre de programmes et de services de l’État précarise davantage cette population particulièrement vulnérable», souligne Stephan Reichhold, directeur de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI).
